LES ORIGINES DU PHENOMENE CALENDAIRE

LE CALENDRIER : PRODIGIEUX LEGS DE NOS ANCÊTRES DE LA VALLÉE DU NIL À HUMANITÉ

Quoi qu’on dise, le phénomène calendaire dans l’Histoire de l’Humanité est une invention exclusive des peuples de la Vallée du Nil destinée aux besoins de l’organisation de leur vie notamment agricole et qui continue à réguler notre vie d’aujourd’hui. Une invention ne pouvant être un phénomène itératif, les autres gestes calendaires ne résultent que de ce que d’aucuns ont appelé la sédimentation du génie humain par ajouts de couches successives telles en géologie:« Les Egyptiens avaient, les premiers de tous les hommes, inventé l’année, et divisé en douze parties pour la former, le cycle des saisons ; ils avaient fait cette invention en observant les astres. » HERODOTE D’Halicarnasse (vers -480) Histoire, Livre II, 4. Le génie de ces peuples a mis au point l’année de 365 jours qui est ainsi répartie: 12 mois de durée égale de 30 jours (portant le nom des divinités) auxquels on ajoute 5 jours dits épagomènes, cela fait les 365 jours que nous connaissons jusqu’à ce jour. Ces jours épagomènes correspondent à la naissance de Wosire (Osiris), Aseta (Isis), Hor (Horus), Seth, Nebethout (Nephtys). L’année originelle était divisée en 3 saisons de 4 mois et le mois en 3 semaines de 10 jours qui ne chevauchent pas sur les mois ni sur les années. Le jour est divisé en 24 heures. Ils avaient sans doute des divisions plus fines grâce à la clepsydre qui est l’ancêtre de la montre.

Ainsi, le repérage temporo-spatial est aisé dans le passé comme au présent. Les documents des Egyptiens Anciens datés sous la formé « …En l’an 5 de son règne, saison Akhet, mois Djehuty, sa Majesté entreprit…… » sont légions. On y perçoit le caractère cyclique du temps. Dans notre comput actuel, serons-nous un jour le six janvier 3 millions deux cent quatre-vingt douze mille trois cent quatre-vingt dix-neuf….cocasse !  Ci-dessus un zodiaque pharaonique

Équivalence du calendrier originel avec le calendrier grégorien selon les travaux du Pr. RekhtyAmen

Ci-dessus : calendriers égypto nubiens de 12 mois répartis en 3 saisons de 4 mois chacune.

Là où le Génie Ancestral force le respect, c’est la manière magistrale dont ils ont réglé la question des années bissextiles et qui n’est jamais égalée. En effet, leurs connaissances astronomiques dépassent celles de tous les peuples comme en témoignent les données accumulées à travers des millénaires par des observatoires astronomiques comme celui de Mennefer (Memphis). Dès lors, ils savaient que l’année civile dite vague telle qu’exposée ci-dessus était plus courte d’un quart de jour qu’une révolution complète de la terre autour du soleil (dont la durée réelle est de 365 jours, 5 heures, 48 minutes et 45,5 secondes).

 

Selon les sources, dès 4236 avant notre ère (certainement avant) ils avaient mis au point un deuxième système calendaire astronomique basé justement sur ce décalage d’un quart de jour par an du calendrier usuel par rapport au calendrier astronomique. Au lieu de décréter une année de 366 jours tous les 4 ans comme nous le faisons actuellement sous le calendrier grégorien, ils ont préféré ajouter une année (de 365 jours) tous les 1460 ans c’est-à-dire 365 x 4.Pourquoi donc ? Parce que les services des astronomes qui étaient sous l’autorité du Tyati ou Vizir (premier ministre) ont conseillé de prendre pour repère fixe Sothis (Sirius) qui est l’étoile fixe la plus brillante dans la constellation du Grand Chien et dont l’étoile naine Pô-Tolo est connue aux peuples de la vallée du Nil qui se sont appelés KEMTIOU c’est-à-dire les habitants de KEMET la contrée noire depuis des temps immémoriaux. Il y avait en effet dans la ville sainte de Mennefer (Memphis) un service d’observation exclusive des décalages entre les levers de cette étoile et ceux du soleil. Ce service a donc calculé que tous les 1460 ans justement, cette étoile et le soleil se lèvent simultanément : c’est le fameux lever héliaque de Sothis qui est un phénomène fugace. C’est cela qui nous fait penser que le phénomène calendaire est sans doute beaucoup plus ancien que 4236 avant notre ère puisqu’il faut sans doute une longue période d’observation pour accumuler autant de connaissances, ou alors ils avaient une Science Autre que nos méthodes actuelles ne permettent pas d’appréhender.

Les dépositions des Grecs Anciens en témoignent à suffisance comme dans ce passage de Strabon (-58 à +23) dans Géographie, Livre XVII chapitre I consacré à l’Afrique et au paragraphe 29 : « A Héliopolis (Iounou), nous avons vu aussi certains bâtiments très vastes qui servaient au logement des prêtres. On assure en effet que cette ville avait été choisie comme séjour de prédilection par les anciens prêtres, tous hommes voués à l’étude de la philosophie et à l’observation des astres. Aujourd’hui malheureusement rien ne subsiste plus, ni de ce corps savant, ni de ses doctes exercices. Il n’y a plus personne pour diriger ces utiles travaux et nous n’avons plus trouvé que de simples desservants et de pauvres guides bons tout au plus pour expliquer aux étrangers les curiosités du temple. Un certain Chaerémon, que le gouverneur Aelius Gallus (un Romain) avait avec lui quand il entreprit de remonter le Nil depuis Alexandrie pour visiter l’Egypte, s’était bien annoncé comme possédant une partie de la science [des anciens prêtres], mais le malheureux ne réussit par sa fanfaronnade et sa sottise qu’à faire rire tout le monde à ses dépens. Nous vîmes, je le répète, à Héliopolis les édifices consacrés jadis au logement des prêtres ; mais ce n’est pas tout, on nous y montra aussi la demeure de Platon et d’Eudoxe. Eudoxe avait accompagné Platon jusqu’ici. Une fois arrivés à Héliopolis, ils s’y fixèrent tous deux et vécurent là treize ans dans la société des prêtres : le fait est affirmé par plusieurs auteurs. Ces prêtres, si profondément versés dans la connaissance des phénomènes célestes, étaient en même temps des gens mystérieux, très peu communicatifs, et ce n’est qu’à force de temps et d’adroits ménagements qu’Eudoxe et Platon purent obtenir d’être initiés par eux à quelques-unes de leurs spéculations théoriques. Mais ces Barbares en retinrent par devers eux cachée la meilleure partie. Et, si le monde leur doit de savoir aujourd’hui combien de fractions de jour (de jour entier) il faut ajouter aux 365 jours pleins pour avoir une année complète, les Grecs ont ignoré la durée vraie de l’année et bien d’autres faits de même nature jusqu’à ce que des traductions en langue grecque des Mémoires des prêtres égyptiens aient répandu ces notions parmi les astronomes modernes, qui ont continué jusqu’à présent à puiser largement dans cette même source comme dans les écrits et observations des Chaldéens. »

Les peuples de la Vallée du Nil ont donc mis au point un calendrier qui, suivant les meilleurs spécialistes en la matière, est à n’en pas douter le seul calendrier intelligent qui n’ait jamais existé dans l’Histoire de l’Humanité et qui mérite à notre point de vue d’être rétabli. C’est ce que confirme du reste Neugebauer dans son ouvrage consacré aux sciences exactes dans l’Antiquité.

Le système, simple et clair, n’en était pas moins supérieur aux copies à travers les civilisations humaines, puisqu’il avait l’avantage de ne présenter ni des mois de durée inégale, ni des semaines chevauchant les mois et les années. Ce n’est que logique que de compter le temps à partir de la mise au point du système de compus et non à partir d’un certain an zéro difficile à repérer sans équivoque. L’humanité actuelle ayant au moins 200 000 ans, notre ère ne représente que le centième de son histoire.

Voyons maintenant ce que valent les copies

En 46 avant notre ère, les Romains avaient pris possession de l’Egypte qui avait depuis 4 siècles perdu son authenticité avec l’invasion perse de Darius vers -525 suivie de celle d’Alexandre de Macédoine dit le grand. Jules césar, sur les conseils de l’astronome grec Sosigène, entreprit d’établir un nouveau calendrier. Ce calendrier, connu sous le nom de calendrier julien, fixa la durée d’une année normale à 365 jours et celle d’une année bissextile, tous les 4 ans, à 366 jours. La journée redoublée étant celle du 24 février. César ramena également le début de l’année au 1er janvier au lieu du 1er mars. Et pour quelle raison ???

Le calendrier julien faisait durer l’année 11 minutes et 14 secondes de plus que l’année solaire. Cette différence s’accumula tant et si bien qu’en 1582 l’équinoxe vernal tomba 10 jours avant la date calendaire. Pour faire en sorte que l’équinoxe tombe autour du 21 mars (la date réelle), comme en 325 de notre ère, Ugo Buoncompagni alias Grégoire XIII décréta que 10 jours, cette année-là, devaient être supprimés du calendrier. Il institua un nouveau calendrier, appelé depuis calendrier grégorien, en supprimant toutes les années bissextiles séculaires, à l’exception de celles dont le millésime était divisible par 400. Ainsi, 1600 fut une année bissextile, mais 1700 et 1800 furent des années normales.

Ces perversions du comput temporel n’ont pas dissuadé les « modernes » d’étendre lentement le calendrier grégorien à toute la péninsule européenne et au-delà à travers les expansions coloniales. De nos jours, il est utilisé dans la plus grande partie du monde occidental, ainsi que dans certains pays asiatiques. Quand il fut adopté en Grande-Bretagne en 1752, une correction de 11 jours s’avéra nécessaire. Ainsi le jour suivant le 2 septembre 1752 fut le 14 septembre. La Grande-Bretagne adopta également le 1er janvier comme premier jour de l’année. La Russie adopta le calendrier grégorien en 1918 et la Grèce à partir de 1923 tout en conservant le calendrier julien pour la célébration de certaines fêtes religieuses.

Pour pallier les tourmentes du calendrier grégorien dans lequel, suivant les années, les mêmes dates ne correspondent pas aux mêmes jours de la semaine puisqu’il fait se succéder des mois de durées inégales, de nombreuses propositions ont été faites pour définir un calendrier plus pratique: calendrier fixe de 13 mois égaux, calendrier universel de quatre trimestres identiques… Jusqu’à présent, aucune d’entre elles n’a été adoptée.

Comment est-on passé de la Semaine Originelle de 10 jours à la semaine actuelle de 7 jours?

Étymologiquement, semaine vient du bas latin septimana qui veut dire le chiffre sept.

La semaine de sept jours aurait une origine hébraïque ou chaldéenne et elle était déjà mentionnée comme unité de temps par la Bible (Genèse XXIX : 27). Il faut y ajouter le mythe de la création du monde en six jours et le repos du Dieu le septième jour.

La semaine romaine originelle comptait huit jours jusqu’en 303, lorsque la reconnaissance officielle de la religion chrétienne imposa de fêter le sabbat tous les sept jours. Les dénominations françaises actuelles des jours de la semaine proviennent pour la plupart des noms des planètes et astres: lundi (Lune), mardi (Mars), mercredi (Mercure), jeudi (Jupiter, Jovis en latin), vendredi (Vénus).

Le samedi étant le jour du sabbat (sabbati dies), et le dimanche, le jour du seigneur (dies dominicus). Presque exactement comme en eʋegbe (langue kwa de l’Ouest du Golfe de Guinée) : Dzoɖa (lune, ɣleti), blaɖa (mars, tɔkumaɖufia), kuɖa (mercure, agbaɳɔε), yawoɖa (jupiter, dzedetsia), fiɖa (venus, wó), memliɖa (saturne, dziηkugã), kɔsiɖa (soleil, ɣe). La cosmo-cosmologie originelle est restée prégnante.

DZOVE: Mois de défrichage des terres au temps des chaleurs. Dzo = chaleur et ve = savane et forêt

DZODZE: Mois des brûlis pour préparer les semailles

TEDOXE : Mois où lespremières gouttes de pluie bouchent les trous au sol (tedo) : te ou to ou ta = terre, do = trou et xe = obstruer

AFƆFIƐ: La chaleur est intense, le sol chaud peut brûler la plante des pieds : afɔ = pied, fiã = brûler

DAMƐ: Mois de la verdure des paysages.

MASA: Le nom de ce mois tiendrait d’un arbre appelé MASA dont le pollen est très allergisant (rhume des foins, maux de tête, frissons…).

SIAMLƆM: Saison de petite pluie. Alternance de pluie et d’éclaircie. On sèche les graines et on est obligé de les ramasser quelques instants après compte tenu du temps. Siam = sèche-moi, lom = ramasse = moi.

DASIAMIME: Durant ce mois, les enfants se précipitent pour jouir des récoltes. Pour se laver les mains avant de manger, leur précipitation les conduit à confondre les marmites d’huile avec les marmites d’eau. De asi amime = mettre la main dans l’huile.

ANYƆNYƆ : La pluie ne s’arrête pas; il pleut finement durant cette petite saison sèche.

KELE: C’est la deuxième saison des semences. Le nom de ce mois viendrait d’une herbe appelée kele qui abonde durant cette période. Certains pensent que les pluies aléatoires tombent sur un champ sans tomber sur celui du voisin entraînant des mésententes. Kelele = en vouloir à quelqu’un.

ADEAMAKPƆXE: Durant ce mois, le brouillard empêche le chasseur de voir les oiseaux. Adeε = chasseur, makpɔxe = ne peut voir l’oiseau.

DZOME: C’est la saison sèche totale; littéralement dans le feu.

Ces 12 mois sont répartis en 4 saisons de trois mois :

ADAME = TEDOXE, AFƆFIƐ, DAMƐ : grande saison des pluies, période des cultures.

AFOME = MASA, SIAMLƆM, DASIAMIME : petite saison sèche, période des récoltes.

KELEME = ANYƆNYƆ, KELE, ADEƐMAKPOXE : petite saison des pluies, deuxième période des cultures.

PEPIME = DZOME, DZOVE, DZOME : grande saison sèche, deuxième période de récoltes.

Quant au calendrier révolutionnaire français de 1793, les mois ont une ressemblance troublante avec les mois en eʋegbe qui rythment les activités agraires au cours de l’année. Nous vous laissons découvrir plutôt. Trois mois furent attribués à chaque saison; les mois d’automne se nommaient vendémiaire (mois des Vendanges), brumaire (mois des Brumes) et frimaire (mois des Frimas); les mois d’hiver, nivôse (mois des Neiges), pluviôse (mois des Pluies) et ventôse (mois des Vents); les mois de printemps, germinal (mois de la Germination), floréal (mois des Fleurs) et prairial (mois des Prairies); et les mois d’été, messidor (mois des Moissons), thermidor (mois de la Chaleur et des Bains) et fructidor (mois des Fruits).

Le calendrier juif, dérivé de l’ancien calendrier hébreu, est resté inchangé depuis 900 de notre ère. C’est le calendrier officiel de l’Etat d’Israël et il reste le calendrier religieux des Juifs du monde entier. Ce calendrier est luni-solaire et ses mois durent alternativement 29 et 30 jours. Un mois supplémentaire est intercalé tous les 3 ans en se fondant sur un cycle de 19 ans appelé cycle de Méton. Ce n’est pas plus clair.

Le calendrier musulman est quant à lui calculé à partir de l’an 622, au lendemain de l’hégire, l’exil de Mahomet de la Mecque vers Médine. L’année islamique comporte 12 mois lunaires et appartient à un cycle de 30 ans dans lequel les 2ème, 5ème, 7ème, 10ème, 13ème, 16ème, 18ème, 21ème, 24ème, 26ème et 29ème années sont bissextiles et comptent 355 jours, les autres étant des années à 354 jours. On peut calculer à un jour près la date grégorienne à partir de la date musulmane grâce à la règle suivante : multiplier le millésime de l’année musulmane par 0,970224 et ajouter 621,5774. Le nombre obtenu à gauche de la virgule donne l’année et la partie décimale multipliée par 365 est le jour de l’année. Nous vous laissons apprécier.

Dans le calendrier chinois, un cycle de 19 années se subdivise en 12 années communes de 12 mois lunaires et 7 années de 13 mois. A chacun sa « chinoiserie » diraient les moqueurs, mais nous tenons au respect des choix des peuples et nations.

Les Mayas puis par la suite les Aztèques avaient également leur calendrier. Ce système était composé de 365 jours, divisés en 18 mois de 20 jours, auxquels s’ajoutaient 5 jours « creux » considérés comme très néfastes. Un autre calendrier, constitué de 260 jours (20 mois de 13 jours), était exclusivement réservé à la divination.

Pour les Mayas, l’an zéro est 3113 avant notre ère, or leur civilisation n’a commencé que peu avant notre ère, sans doute que l’influence kamitonégritique est passée par là aussi…comme en attestent les travaux de Ivan Van Sertima « They (Africans) were there before Columbus ». Confère également la magnifique chanson reggae de Burning Spear « Christopher Colombus is a liar ».

Conclusions :

  1. Le calendrier kamitonégritique est le meilleur que l’humanité ait connu par son exactitude et sa simplicité
  2. Il mérite d’être remis en service pour sa simplicité et sa précision nous évitant des semaines qui sont à cheval sur 2 mois voire sur 2 années de même que des mois de durées crénelées.
  3. Il a posé les jalons du caractère cyclique et non linéaire du temps
  4. Dans ce référentiel, nous sommes au minimum en 6248 et tous les 1460 ans, nous avançons d’une année et non d’1 jour tous les 4 ans. L’an zéro de notre ère est arbitraire et ne correspond à rien. Il nous apparaît plus logique de compter le temps linéairement (si non fait ce choix) à partir de la mise au point de l’outil qui le permet. Mieux encore, nous sommes en 11 012 si on porte l’an zéro à la mort de Wosire (Osiris) dont la tombe fut découverte à Abdzu (Abydos) par l’égyptologue français Emile Amelineau témoignant de l’antériorité des Anu fondateurs de la civilisation égyptienne au moins 9000 ans avant notre ère.
  5. Le méridien d’origine devrait être celui de la ville sainte de Men Nefer et non celui de Greenwich.
  6. Il faut revoir notre chronologie. Notre antiquité doit partir des premières agglomérations Anu en Nubie (-9000) à la mise à sac de Waset (Thèbes) par le Perse Cambyse (-525) et non de la naissance du monde grec vers -2000 à la chute de l’empire romain.
  7. Il faut remettre à jour le Nouvel An kamit, le premier janvier julien étant arbitraire.

 

 DOCTEUR GUY ALOVOR

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