FLAGRANT DELIT DE DESINFORMATION DE MASSE SUR FRANCE INFO A PROPOS DES INJECTIONS LETALES FAITES AUX CONDAMNES A MORT AUX USA.

FLAGRANT DELIT DE DESINFORMATION DE MASSE SUR FRANCE INFO A PROPOS DES INJECTIONS LETALES FAITES AUX CONDAMNES A MORT AUX USA.

Que les médias ne nous informent pas correctement, c’est une chose que tout le monde savait. Mais que l’on nous prenne pour des imbéciles au point de nous servir une ficelle aussi énorme, voilà qui est révoltant.

Que s’est-il passé la nuit dernière (29/04/14) dans un couloir de la mort aux USA ? Un problème

lors de l’injection du produit létal qui selon France Info n’aurait jamais été testé auparavant et qui aurait eu pour conséquence une agonie de 43 minutes. Ainsi durant plus de 10 minutes, et en boucle, un militant français de l’abolition de la peine de mort vient en compagnie du journaliste et d’autres invités nous éclairer. Parfait. Quelle est l’info ? Tenez-nous bien, parce que la mobilisation et la pression (desdits militants contre la peine de mort) exercée sur les laboratoires européens ont abouti à un embargo et une pénurie des produits létaux aux USA. Oui vous avez bien entendu. Et puis les USA ont dû recourir à des fournisseurs peu scrupuleux conduisant à l’incident déploré hier lors de l’exécution de l’Afro-américain Clayton Lockett. Examinons les faits maintenant. Croyez-vous vraiment que le « marché » des produits destinés aux injections létales soit matière à un embargo ? Pour avoir une idée, c’est en recherchant les infos qui ne sont pas données lors de la manipulation qu’on se forge une opinion. En effet, sur les 10 dernières années, seulement une moyenne de 40 condamnés à mort sont injectés par an. Avouons que le « marché » en question est un jeu qui n’en vaut vraiment pas la peine. Et à supposer que le marché soit matière à embargo pour faire cesser l’application de la peine de mort aux USA, puisque c’est le but des héros abolitionnistes, pensez-vous vraiment que les Américains ne sachent pas fabriquer de vulgaires molécules chimiques destinées à tuer tout bonnement ? Pour le savoir, il y a le fameux produit sujet de l’embargo, c’est le pentobarbital. Qu’est-ce que c’est que cette molécule ? Vous le connaissez sans le savoir. C’est une molécule qui fait partie de la famille de ce qu’on appelle en pharmacologie les barbituriques dont le plus célèbre est le phénobarbital c’est-à-dire le GARDENAL (ça doit vous dire quelque chose pour soigner l’épilepsie) puis le thiobarbital (PENTOTHAL) encore largement utilisé dans le monde pour induire les anesthésies générales. Or dans les pays dits avancés, ces barbituriques, notamment le pentobarbital et le thiobarbital sont largement supplantés par le propofol (DIPRIVAN). C’est tellement d’accès facile que le Regretté Mickael Jackson, il nous manquera chèrement à jamais, l’a détourné de son usage pour en faire son puissant somnifère qu’il appelait son « petit lait » qui lui a été si fatal à cause de la dépression respiratoire que cela occasionne comme tous les inducteurs d’anesthésie générale sauf la kétamine supposément. Le cocktail comprend également de banals tranquillisants, des bêta bloquants et le vulgaire chlorure de potassium, voire du curare. En dehors de ces considérations, la quantité de produits dont le surdosage est létal ferait plusieurs tomes à décrire. C’est oublier tous les suicides médicamenteux à travers la planète. Donc franchement, c’est nous prendre pour des nigauds que de désinformer aussi grossièrement.

L’autre grief reproché est la durée de l’agonie du supplicié. 43 minutes ! Une éternité selon l’ « info ». S’il est vrai que le temps s’est contracté, c’est une grotesque tartuferie que de sembler choqué pour une injection qui n’a produit l’effet escompté qu’au bout de 43 minutes. Et la raison est due à un incident lors de l’injection. C’est un éclatement de la veine, que les journalistes se sont gardé de signaler ; l’effet n’a pas été immédiat puisque le produit a diffusé localement au point d’injection au lieu d’atteindre rapidement sa cible au niveau du système nerveux en l’occurrence. Quel médecin ou infirmier (e)  n’a jamais eu cet incident ? J’ai une petite anecdote à propos. Un jour je devais réduire sous anesthésie générale une luxation d’épaule. La victime était un peu enveloppée. Du coup, lors de l’injection du propofol pour l’endormir, la fuite au niveau de l’accès veineux n’était pas observable avec une bosse au point d’injection comme d’ordinaire. Or l’anesthésiste sûr de son coup avait au préalable pris soin de dire à la victime qu’elle allait s’endormir avec l’injection du produit. Cette dernière a donc clos des paupières. Remarquant le temps s’écouler après l’injection qu’elle a dû ressentir un peu douloureusement à cause de la fuite, elle rouvre ses yeux grandement pour prévenir « Docteur, je ne dors toujours pas ! » C’est alors qu’en examinant la veine on a constaté qu’elle avait éclaté.

Par ailleurs, si on peut se rappeler le supplice qu’a vécu un certain François Ravaillac coupable du régicide de Henri IV qui a duré une journée entière pour se terminer avec une foule déchaînée sur la place de Grève (devenue la Mairie de Paris depuis) où des milliers de Parisiens hommes, femmes et enfants se sont disputé les restes sanglants de son écartèlement, certains dans leur furie en auraient même mangé cru, si on se souvient de tout cela, on devrait modérer son ardeur dans les leçons sur la peine de mort qui n’a été abolie en France qu’en 1981. Ne l’oublions pas. C’était hier.

Voici le rendu de la condamnation par le parlement de Ravaillac : …condamné à être «tenaillé (au fer rouge) aux mamelles, bras, cuisses et gras des jambes, sa main droite, qui tenait le couteau avec lequel il a commis ledit régicide, sera brûlée de feu de soufre, et sur les endroits tenaillés, il sera coulé du plomb fondu, de l’huile bouillante, de la poix, de la résine brûlante, de la cire et soufre fondus ensemble. Ensuite, son corps sera tiré et écartelé par quatre chevaux. »

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